Courrier international Belgique - cette semaine, dossier "Vote local, enjeux national"

... quand l’ultra local passionne le pays.

L'ensemble du dossier n'est disponible que sous format papier, dans votre meilleure librairie, plusieurs articles du "De Standard", "De Morgen", un de "La Libre Belgique" ont été retenus.

Je reprendrai juste le commentaire de Paul Piret, journaliste à La Libre Belgique, "Le Bon Usage Pré électoral" :

"Tractations et a fortiori épousailles préélectorales sont généralement très mal vues.
On se demande pourquoi. Des accords avant l'heure peuvent clarifier les choix, hiérarchiser les enjeux, vivifier les débats. Toutefois pareilles vertus ne sont rencontrées que sous conditions : de transparence, de souplesse et de liberté. Le problème n'est pas que les accords existent ; c'est qu'ils rencontrent si rarement ces impératifs.

Transparence d'abord. Un accord préélectoral doit être annoncé. L'hypocrisie de s'en cacher et surtout de le nier quand il existe revient à gruger l'électeur.

Souplesse ensuite. Un pré accord n'est pas un contrat, tout au plus un compromis ; il doit être soumis aux inclinations du scrutin. Lorsque l'alliance projetée s'avère impossible mathématiquement, l'affaire est entendue et l'élection n'en aura été que plus précieuse. On vise des situations moins tranchées où l'électorat désavoue les partenaires déclarés ou l'un d'eux, pas assez pour rendre le pacte irréalisable mais assez pour évacuer sa légitimité. Mieux vaut rompre, ou l'élargir à une formation plébiscitée, que de s'y accrocher sous prétexte de loyauté : celle entre partis compte bien moins que vis-à-vis de l'électeur.

Et trois, la liberté des négociateurs locaux à traiter entre eux selon les affinités personnelles et les spécificités de terrain. Toute alliance imposée d'en haut méprise celles-ci, par là aussi détestables que pourra l'être tout troc du genre : "Je t'ouvre la majorité à X si tu me l'ouvres à Y"."

Qu'en pensez-vous ?