mardi 5 juin 2012

LA GESTION DE L’ENERGIE A LA COMMUNE D’ARLON


Lors du conseil communal du 25 avril, une présentation a été faite sur les projets pour améliorer les économies d’énergie réalisées à Arlon.

Le responsable de l’efficacité énergétique de la commune nous a exposé chacun des projets réalisés, en cours  et à venir :
·         Le remplacement systématique des anciennes chaudières par des chaudières gaz à condensation avec régulation,
·         Des remplacements de châssis,
·         Les économies prévues  en termes financiers, énergétiques et d’émissions de CO2.

Nous avons été ravis d’apprendre que la commune misait sur les économies d’énergie et que ces actions étaient le fer de lance d’ « Arlon ville  durable ».
Nous avons également  appris qu’un projet de cogénération était en cours d’analyse pour la piscine de la Spetz ce qui nous paraît être une décision de bon sens et nous a très agréablement surpris.

Nous nous posons cependant une série de questions :
·         La meilleure calorie est celle qui n’est pas dépensée (du point de vue économique, écologique et pour évoluer vers une indépendance énergétique).
La première action, la plus efficace à mener dans un bâtiment, doit donc porter sur l’amélioration de l’isolation de l’enveloppe, non seulement les châssis, mais surtout la toiture et les murs qui représentent la majeure partie de la surface de déperdition. Qu’en est-il donc de ce point ?
En outre un bâtiment bien isolé réclame des installations de chauffage de plus petite taille et donc permet des économies sur l’achat de tout le système de chauffage.
·         Pour un fonctionnement optimal de la régulation thermique  dans les établissements publics sans vanne thermostatique, il faut l’intervention d’une équipe de la Nasa ! Malheureusement, ils sont occupés ailleurs… et on se retrouve donc avec des fenêtres ouvertes en plein hiver dans certaines pièces tandis qu’ailleurs des utilisateurs emmitouflés grelottent.
Le recours à la bonne vieille vanne thermostatique (avec blocage sécurisé) et à un système de régulation simplifié semble alors être l’optimum et le plus robuste dans le temps. La commune privilégie-t-elle ce genre de solutions simples, de bon sens et moins coûteuses ?
·         De nombreux locaux utilisés pour le sport ou destinés à un grand nombre de personne ont été équipés de nouveaux châssis (entre autres) mais rien n’a été fait pour la ventilation donc les locaux ont été transformés en bocaux hermétiques. Dans un local de sport sans renouvellement d’air on se retrouve face à deux solutions : soit on décide d’attraper la tuberculose (situation vécue), à étouffer, soit on ouvre les fenêtres en plein hiver (en sachant que les radiateurs sont juste en dessous) ce qui n’est pas non plus efficace.
Il est donc important d’intégrer la ventilation dans les interventions et revoir la position des radiateurs dans les pièces. La commune intègre-t-elle la problématique de la ventilation dans ces démarches ?
·         Pour qu’une chaudière à condensation fonctionne correctement, il faut des corps de chauffe adaptés au régime basse température (afin de condenser l’eau présente dans les fumée et donc récupérer la chaleur de vaporisation présente dans la vapeur qui s’échappe). Sans cela, une chaudière à condensation ne donnera pas plus de résultats qu’une chaudière classique à haut rendement et donc l’investissement est vain. L’étude des corps de chauffe a-t-elle été prise en compte dans les études ?

Nous serions curieux d’obtenir des résultats empiriques pour les interventions menées. Il faudrait faire un suivi rigoureux des consommations des bâtiments, mesurer les écarts entre les améliorations mesurées et prévues afin d’identifier les problèmes et poursuivre le processus d’amélioration continue.

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